• Tout a une fin… Heureusement.

    L’autre disparait peu à peu ; ce n’est désormais plus qu’une silhouette, une ombre lointaine, très lointaine abandonnée derrière soi. Bien sur, on aperçoit encore ses empreintes, vestiges d’un lien qui devient chaque jour plus flou, empreintes qui ne seront bientôt plus que des souvenirs, souvenirs qui s’estomperont à leur tour.

    C’est vrai, le temps n’arrange rien ; son inlassable cycle érode le ciment des édifices que l’on a pu jadis créer avec son secours. La distance qu’il a soudain dévoilée est surement déjà trop étendue pour pouvoir espérer un retour en arrière, ou ne serait-ce que pour le souhaiter.  Mais, le temps est-il coupable de ce que l’on vient de réaliser ? Je dirai que non, seule notre inaction l’est ! Effectivement, l’inaction est le fruit d’une réflexion implicite puisqu’elle est issue d’un choix, le choix de ne pas agir. Par conséquent, l’option de l’éloignement implique forcément une responsabilité. Celle-ci est d’ailleurs partagée, là-encore dans le cas de l’inaction, et ne laisse donc pas place aux regrets. Ou bien, serions-nous assez stupide pour regretter quelque chose que l’on a laissé mourir après une longue agonie ? J’ai bien peur que cela soit encore possible… Néanmoins, cette mort tacitement voulue sombrera dans les oubliettes du temps, c’est là son unique destin.

    En revanche, le cas d’une l’action délibérée de la part d’au moins un des acteurs est, évidemment, à considérer sous un autre angle : on peut alors regretter quelque chose que l’on nous a enlevé sous nos yeux puisqu’on y tenait. On pourrait même la pleurer. Hélas, l’amertume des larmes n’y changerait rien ; il n’existe pas de choses suffisamment belles qui ne puissent se nourrir que de sanglots. La fleur fane petit à petit puis meurt : qu’importe ! Elle n’était apparemment pas aussi merveilleuse, pas aussi éblouissante que ce que l’on avait pensé avoir vu. Finalement, on la contemplait aveuglément… Mais l’on ne saurait s’encombrer de cette bête tige abîmée et chancelante ; alors on l’arrache et on la jette…

    Ne subsiste que le néant… Tout peut alors recommencer : Est-ce nécessaire ou inévitable ?

     

    Simon


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